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France : à quand l’abolition du droit de cuissage ?

La Cour européenne des droits de l’homme est saisie d’une plainte contre l’État français pour une décision judiciaire particulièrement abjecte. La plaignante a été condamnée à un divorce à ses torts exclusifs parce qu’elle refusait d’avoir encore des relations sexuelles avec son époux ! Cette sanction, qui n’est pas la première du genre, continue tout simplement à légaliser le droit au viol et la servitude conjugale. À l’international, la France peut encore chercher à faire illusion avec sa diplomatie soi-disant féministe. À l’intérieur, elle continue à être régie par une mentalité misogyne et patriarcale. Et ce n’est pas avec un ministre de l’Intérieur visé par des accusations de viol que cela changera.

Les politicards et leurs promesses

Les politiciens qui hier avaient assuré, la main sur le cœur, qu’ils soutiendraient la loi sur la dépénalisation de l’avortement viennent de la renvoyer en commission, de qui revient à l’enterrer pour des mois ou des années.  C’est la routine pour ces politiciens dont le seul objectif est d’obtenir des postes au gouvernement et qui se moquent bien des promesses qu’ils avaient faites la veille. Il n’y a qu’en leur bottant une bonne fois les fesses qu’on leur fera comprendre que le corps des femmes n’appartient qu’à elles seules et qu’ils n’ont rien à leur imposer !

Les réactionnaires contre l’IVG en Pologne

Jeudi 22 octobre, la Cour constitutionnelle polonaise a jugé inconstitutionnelle une des clauses de la loi sur l’IVG, qui permet aux femmes enceintes d’un fœtus présentant des malformations « graves et irréversibles » d’avorter.

La loi sur l’IVG en Pologne était déjà parmi les plus restrictives. Chaque année, deux cent mille femmes avortent illégalement, à l’étranger pour les plus fortunées, et dans des conditions dangereuses et éprouvantes pour les autres.

Dès le lendemain de la sentence et tout le week-end suivant, des centaines de milliers de femmes et d’hommes ont manifesté dans une douzaine de grandes villes. On ne peut que les soutenir et espérer que le pouvoir réactionnaire soit contraint de reculer.

Le confinement accroît les violences faites aux femmes

Les appels téléphoniques sur les lignes de soutien aux femmes victimes de violences conjugales ont triplé, le nombre de plaintes déposées pour violences domestiques a augmenté de 40% ! De fait, le confinement enferme les femmes avec leurs compagnons violents, sans possibilité de quitter le domicile, que ce soit pour le travail ou autre chose.

Les associations ont appelé le gouvernement à réagir et à mettre en place un plan national de soutien des victimes. Peine perdue. Le gouvernement s’est toujours délesté du problème auprès des associations… le sort des femmes, en particulier des femmes des classes populairesa toujours été le cadet des soucis de tous les gouvernements de la planète car c’est l’ensemble du système social, avec son idéologie sexiste, et la façon qu’il a de voir le corps des femmes comme une propriété des hommes, qui sécrète la violence masculine envers les femmes. Or, les femmes et les hommes sont côte-à-côte face aux difficultés de la vie comme dans les luttes sociales contre leurs patrons. C’est ensemble qu’ils parviendront à changer la société et à mettre fin à toutes les formes d’inégalité.

On vaut mieux que ça, camarades !

Une nouvelle étude à l’échelle de 5 pays européens a encore montré à quel point les rapports hommes-femmes restent empoisonnés dans notre société. Ainsi, au travail, près de 26% des femmes font encore l’objet de sifflements, de commentaires grossiers, etc. ; 18% se sont vu imposer des contacts physiques comme une main sur les fesses, une étreinte forcée, etc. ; 9% ont subi une pression pour obtenir des actes sexuels.
C’est donc 60% des femmes qui ont connu au moins une fois ces violences sexuelles au cours de leur carrière.
Il n’est pas tolérable que les femmes soient encore traitées comme des objets de satisfaction sexuelle et il est honteux que les hommes se comportent comme des prédateurs bestiaux ! On vaut mieux que ça, camarades.