En 2010, suite à tous les scandales de corruption, les députés wallons s’étaient un peu obligés de voter contre le droit de cumuler une fonction de député et de bourgmestre. Mais pas d’urgence, la nouvelle loi ne devait entrer en vigueur que l’an prochain ! A la veille de l’échéance, ils ont voulu faire demi-tour et voter une nouvelle loi pour l’autoriser à nouveau. Evidemment, ces messieurs-dames qui cumulent des fonctions de député, de bourgmestres, de présidents d’asbl ou d’intercommunales, additionnent aussi les revenus qui vont avec ! Devant le tollé soulevé par leur misérable reculade, ils ont finalement renoncé mais cela montre bien que l’intérêt de leur portefeuille passe bien avant celui de la « démocratie ».
Cumulés ou décumulés ne changera rien pour les travailleurs car ces politiciens sont avant tout des fidèles serviteurs du patronat.
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Pas touche au capital
Il n’y a pas si longtemps que le mélodrame de la confection du budget agitait les milieux politiques. Certains se rappelleront peut-être que le vice Premier ministre CD&V Kris Peeters avait claqué la porte pour obtenir un budget plus « social », en particulier en instaurant une taxe sur les plus-values boursières. Or, quelques semaines plus tard, le plan d’action concret du ministère des Finances n’en fait aucune mention : uniquement la réduction des impôts sur les sociétés et sur les investissements. Comme quoi derrière les gesticulations électoralistes, la réalité ne trompe pas : tout pour les riches, rien pour les travailleurs.
Il faut lutter ensemble
Plusieurs milliers de militaires ont manifesté ce 15 novembre contre le report de l’âge de leur pension de 56 à 63 ans. Pour la majorité des travailleurs, le report à 67 ans a déjà été décidé cette année. Si Michel et ses acolytes s’acharnent sur le moindre avantage social qui reste à chaque catégorie de travailleur, ce n’est bien sûr pas par souci d’équité. Les militaires ont raison de manifester, même s’ils n’ont obtenu qu’une vague promesse de future négociation. En réalité, tous les travailleurs ont besoin de partir à la pension avant 60 ans. Tant que tous les travailleurs ne passeront pas ensemble à l’action, par des manifestations et des grèves générales, le gouvernement continuera à attaquer sans relâche.
Encore un retour en arrière !
En 2014, le système de la période d’essai a été supprimé. Il s’agissait d’une concession patronale, en échange du raccourcissement des durées de préavis des employés. Deux ans plus tard, le patronat revient à la charge et demande qu’on remette en place la période d’essai, sans bien sûr rallonger pour autant la durée des préavis ! Le gouvernement a remis ça sur la table des négociations des « partenaires sociaux ». Les patrons se réjouissent, les syndicats vont « étudier la question ». Ce gouvernement ne connaît qu’une vitesse : la marche arrière.
Les riches sont des mauvais payeurs
Le budget du pays a été établi par le gouvernement il y a un mois, mais il bat déjà de l’aile ! La taxe « Caiman » supposée lutter contre la fraude fiscale ne rapporte rien de plus que la « DLU », le système qui permet aux fraudeurs fiscaux de rapatrier leurs capitaux en payant un minimum d’impôts. Ce sont des millions d’euros que le gouvernement avait prévus dans son budget et qui manquent déjà. Les travailleurs doivent s’attendre à ce que Michel et consorts leur présentent la note sous la forme d’un nouveau plan d’austérité. Pas question de payer pour les riches !
Les patrons veulent le beurre et l’argent du beurre
La période d’essai avait disparu en 2014 en conséquence de l’accord sur l’harmonisation des statuts ouvrier et employé. Pour obtenir le statut unique, les syndicats avaient concédé au patronat une diminution des délais de préavis en échange de la suppression de la clause d’essai dans les contrats de travail. Sous prétexte d’impact négatif sur l’emploi, le gouvernement actuel veut réintroduire une période d’essai, ce qui revient à réduire encore plus les délais de préavis qui sont déjà très courts. Les patrons applaudissent évidemment avec enthousiasme le projet gouvernemental. Le ministre MR des classes moyennes n’envisage la mesure pour le moment que pour les contrats à durée indéterminée, sans discriminer ouvriers et employés bien sûr ! Mais une fois le principe acquis, il s’attaquera sans doute aux contrats à durée déterminée dont la proportion ne cesse d’augmenter.
Les élus socialistes contre les travailleurs
La bourgmestre faisant fonction de Charleroi, Madame Daspremont, a annoncé au conseil communal le report du budget 2016 pour les nominations de fonctionnaires. Pour ne pas dépenser le demi-million d’euros cette année, la bourgmestre accuse le retard des syndicats. Ce mensonge est d’autant plus révoltant que toutes les revendications pécuniaires des travailleurs de la ville ont été refusées sous prétexte de pouvoir financer les nominations. Les syndicats ont dénoncé cette attaque dans un communiqué de presse en front commun. Les travailleurs ont intérêt à se mobiliser pour exiger leur dû !
L’industrie automobile triche
Il y a un an éclatait le scandale du « dieselgate ». Volkswagen avait équipé des millions de véhicules d’un logiciel frauduleux pour contourner les normes antipollution. Aujourd’hui, en Belgique, un dixième seulement des 300 000 véhicules concernés ont été rappelés. La Commission européenne prie le constructeur automobile de faire un effort. Mais ce n’est qu’une prière, elle ne veut exercer aucun pouvoir contraignant. Avec le recul, il s’avère que toute l’industrie automobile triche : Fiat en Italie, Renault-Nissan en France et au Japon, Opel en Allemagne, etc. Tous les États ont homologué les véhicules sans vérifier leur niveau de pollution réel sur route. Les capitalistes préfèrent polluer si cela augmente leurs profits, déduction faite des éventuelles amendes, et les dirigeants politiques sont complaisants. Les travailleurs doivent se donner les moyens de contrôler la production dans l’intérêt général de la population.
Profits capitalistes protégés
Pour pouvoir poser en défenseur des classes populaires, le CD&V avait obtenu un accord sur le principe d’une taxation des plus-values lors des négociations budgétaires fédérales. Mais la récente déclaration de politique générale du ministre N-VA des Finances, Johan Van Overtveldt, ne contient aucun engagement à ce sujet. La N-VA défend ouvertement ce que veulent les actionnaires tandis que le CD&V essaye de contenter son aile gauche liée au mouvement ouvrier chrétien flamand. Or, quand bien même une taxe sur les plus-values serait appliquée, l’argent perçu par l’État reviendrait à la bourgeoisie sous forme de baisses d’impôts et de cotisations sociales. En réalité, tous les partis, de la droite à la gauche en passant par le centre, défendent les intérêts des capitalistes. Les coalitions gouvernementales changent mais la politique reste fondamentalement la même : garantir des profits maximum !
Une mort révoltante
Le 28 octobre, la police d’Al Hoceïma, une ville du nord du Maroc, a confisqué la marchandise de Mouhcine Fikri, un jeune poissonnier, et l’a jetée dans un camion-poubelle. Le jeune vendeur de poisson a essayé de la récupérer mais il s’est fait happer par la benne et est mort sur le coup. Ce drame a déclenché une vague d’indignation dans le pays car la façon dont il est mort est significative du mépris de la police envers les pauvres. Les manifestants ont défilé au cri de “Nous sommes tous Mouhcine Fikri”. La mort de cet homme rappelle celle de Mohamed Bouazizi, un jeune vendeur ambulant tunisien qui s’était immolé par le feu suite à la confiscation de ses marchandises par la police, en 2010. Cet événement avait été le déclencheur de la vague du printemps arabe. La lutte pour la dignité et contre les injustices sociales est-elle relancée au Maroc ? Il faut l’espérer !