La Secrétaire d’État au Budget s’est bien vite excusée d’avoir publié le prix que l’État belge s’est engagé de payer pour chaque vaccin. L’industrie pharmaceutique, suivie par le personnel politique belge et européen, a effectivement immédiatement réagi à ce qu’elle considérait être une violation du secret commercial. Pour que les affaires soient les plus juteuses possibles et que les combines ne soient pas dévoilées, il est nécessaire, pour eux, de négocier les prix dans l’opacité la plus totale. Comment leur faire confiance ? Pour nous, travailleurs, la transparence la plus totale sur la vente des vaccins comme sur leurs méthodes de fabrication est vitale !
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Gouvernements criminels
Une étude publiée par Sciensano, démontre sans surprise que lorsque les soins intensifs ont été en surcharge, les risques de mortalité des personnes infectées par le Covid ont augmenté de 6 %. Quand les hôpitaux débordés ont dû convertir certains locaux ou certains blocs opératoires en salles de soins intensifs, il fallait encore qu’ils disposent de matériel et surtout de personnel en suffisance ! Si cette étude ne fait qu’évoquer un banal chiffre de 6 %, dans les faits, cette situation a provoqué de nombreux morts supplémentaires. Préférant arroser le patronat, les gouvernements ont maintenu volontairement les soins de santé dans un état catastrophique. Cette politique meurtrière n’est-elle pas tout bonnement une succession de meurtres avec préméditation ?
Un médicament inefficace mais très rentable
Fin octobre, le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke a acheté à la société pharmaceutique américaine Gilaed 12300 doses de remdésivir, un soi-disant remède miracle pour les malades du Covid, pour 4,3 millions d’euros. Les conclusions d’une étude clinique partagées quelques jours plus tôt par l’OMS démontraient pourtant toute l’inefficacité du traitement. Vendu au tarif exorbitant de 345 euros l’unité pour un prix coûtant de moins d’un euro (!), ce médicament était avant tout administré pour réduire les séjours d’hospitalisation. Tandis que le personnel soignant doit lutter chaque jour contre la pandémie et le sous-financement des hôpitaux, le gouvernement remplis les poches des charlatans capitalistes en échange d’un vulgaire placebo.
Médaille d’or pour la Belgique
Loin devant l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni et même les États-Unis, la Belgique détient le record du nombre de décès dus au Covid par rapport à sa population. Cette triste victoire, elle ne la doit pas seulement aux multiples échecs des gouvernements. C’est avant tout en se souciant uniquement de la santé des profits, en sacrifiant celle des travailleurs, qu’ils ont propulsé la Belgique à cette place… en vain ! La crise économique s’installe et, une fois encore, c’est aux travailleurs qu’on demandera tous les sacrifices.
Télétravail : patron maître chez soi
Après avoir été « recommandé », puis « fortement recommandé », le télétravail devient… « la règle » ! Derrière cette nouvelle formule, rien ne change dans les faits. Il appartient, comme avant, à l’employeur de décider du sort de « ses » travailleurs et de l’organisation du travail. En fait, la seule chose « obligatoire » pour le ministre de la Santé et ses congénères, c’est de faire continuer à faire fonctionner les entreprises, essentielles ou non, et sauver les profits. Mais attention, ces messieurs, qui s’aplatissent à plat-ventre devant le patronat, exigent le respect des normes de sécurité dans l’entreprise… Comme si les derniers mois n’avaient pas suffisamment démontré ce que pensent les patrons du bien-être et de la santé des travailleurs !
Circulez, y’a rien à voir
En Belgique, l’épidémie du Coronavirus a déjà fait près de dix mille morts et 96 000 cas d’infection ont été détectés. Comme dans beaucoup d’autres pays, la question se pose de savoir comment, alors qu’on dispose en théorie de moyens sanitaires modernes et développés, l’infection ait pu prendre de telles proportions.
Pour les travailleurs, principales victimes de la crise sanitaire et de la crise sociale qui a suivi, la réponse est immédiate : la cause est dans le choix de faire passer les profits avant la santé.
Les politiciens qui dirigent le pays n’ont évidemment pas la même réponse. Le Parlement a lancé en juin une « commission spéciale » qui, comme les commissions précédentes, ne fera que pointer des lampistes et se lamenter sur les erreurs des différents comités d’experts qui ont été mis en place au cours de la crise. Entre Sciensano, le CNS, le RMG, Celeval et le GEES, bien malin qui pourra dire qui était responsable de quoi ! Ni à quoi ça sert d’avoir 8 ministres de la santé dans un pays aussi petit !
Les libéraux, qui ont été aux premières lignes pour gérer la crise avec la première ministre Wilmès (MR), et la ministre de la santé De Block (Open VLD) ont déjà déclaré qu’il ne fallait pas que la commission se précipite et qu’elle prenne le temps d’aller en profondeur. Ils espèrent peut-être que la crise sera loin derrière, le prochain gouvernement bien en place, quand on commencera à déballer leur linge sale. La commission, établie en juin, n’a en effet pas l’air bien pressée puisqu’elle ne s’est réunie que deux fois depuis lors !
Suite à la crise de la dioxine en 1999, quand on a découvert ce cancérigène dans les farines alimentaires destinées aux poulets, une commission parlementaire a créé l’Agence fédérale pour la sécurité alimentaire. Mais cela n’a rien changé aux pratiques des groupes agro-alimentaires qui continuent à chercher à maximiser leurs profits au détriment de la population laborieuse, celle qui ne peut pas se payer du bio à tous les repas.
Les commissions Fortis, Sabena, Dutroux, etc. n’ont mis un terme ni aux manipulations financières des banques, ni aux licenciements, ni au mauvais fonctionnement de la justice. Les commissions Covid ne vont rien changer non plus parce que, pas plus que les autres, elles ne vont remettre cette société en cause.
A la place, elles vont chercher des « erreurs », des « dysfonctionnements », et elles vont en trouver. Les experts mandatés par la commission du Parlement fédéral en ont déjà cité une liste impressionnante.
En réalité, ces supposées erreurs sont les conséquences dramatiques de choix économiques bien conscients, orientés vers le profit. Ce n’était pas par erreur mais par choix s’il n’y avait pas de masques en mars 2020 : on avait jeté les vieux stocks, et le gouvernement rechignait à en racheter. Ce n’est pas par erreur si on a laissé les vieux mourir dans les homes : il n’y avait pas assez de place dans les hôpitaux, minés par les années d’économies.
Quand le virus a débarqué, le gouvernement était prévenu. Il existait même un « plan pandémie », établi depuis des années et qui recommandait justement d’avoir un stock de masques. Mais le gouvernement a tardé, De Block parlait encore d’une « grosse grippe », alors que les rapports scientifiques avaient déjà établi la mortalité de ce virus. Il a tardé à acheter des masques, puis à commander les tests et à mettre en œuvre un dépistage systématique. Il n’a pas protégé le personnel de la santé. Il n’a pas imposé aux entreprises qui continuaient à fonctionner de protéger leurs salariés.
L’organisation efficace et rationnelle de la société est depuis longtemps le cadet des soucis de la bourgeoisie, préoccupée avant tout par ses profits. Résultat : quand bien même elle le voudrait, la bourgeoisie n’est plus qu’un géant aux pieds d’argile, incapable de mettre en branle toute la société vers un même objectif. Toutes les choses incroyables, grandioses qui ont vu le jour pendant cette épidémie, sont le fait de travailleurs qui se sont organisés entre eux, sur leur lieu de travail, malgré les contraintes de l’épidémie et de l’État. Les médecins, les hôpitaux et les infirmières n’ont pas attendu les ministres, ils se sont débrouillés seuls. L’État, lui, était trop occupé à donner de l’argent aux patrons et aux actionnaires pour qu’ils se remboursent de leur baisse d’activité. Cette ardoise-là, ils vont la réclamer aux travailleurs plus tard.
Ces commissions spéciales ne sont que de la poudre aux yeux qui permettront à quelques politiciens de jouer les chevaliers blancs. Seule une société dirigée par les travailleurs pourra donner la priorité à la santé et à l’éducation des enfants, à des modes de déplacement efficaces et non polluants, à une alimentation saine, à des services publics de qualité, etc. Le capitalisme, lui, a tourné le dos à la civilisation… le capitalisme, c’est la barbarie.
Les patrons profitent de la crise
Alors que leur bateau coule, les patrons cherchent à maintenir les bénéfices et profitent de la situation pour faire les poches aux travailleurs. La FEB souhaite imposer n’importe quels horaires de travail aux salariés en les « flexibilisant », tout en réduisant les salaires qu’elles leur paieraient de nuit. C’est déjà osé ! Mais ils ne s’arrêtent pas là. Alors qu’ils jettent des milliers de travailleurs sur le pavé, ils voudraient aussi limiter la période de chômage à laquelle ceux-ci ont droit, forçant ainsi par la même occasion les travailleurs qui auront eu la chance de garder leur emploi à tout accepter. Montrons à ces voyous ce qu’on pense de leurs plans, flexibilisons leurs comptes en banque !
Les réactionnaires avancent sans masque
Alors qu’ une nouvelle vague de contagion au Covid se répand en Europe et dans le monde, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Berlin et Londres contre l’obligation du port du masque. Des tentatives similaires ont échoué lamentablementà Bruxelles.
A lire les pancartes brandies dans ces manifestations, on y trouve de tout : certains croient que le virus n’existe pas et que c’est une invention destinée à un obscur objectif secret ; d’autres qui prétendent que l’obligation du port du masque est une atteinte à leur liberté individuelle. S’y ajoutent ceux qui affirment que le virus aurait été fabriqué par les firmes pharmaceutiques pour pouvoir ensuite vendre des vaccins. On a même vu aux États-Unis des pancartes réclamant le droit d’attraper le virus.
Il peut sembler curieux que ces manifestations aient une telle ampleur alors que les mesures les plus strictes, comme le confinement, ont été levées depuis longtemps et qu’il ne reste en vigueur que les règles de distanciation sociale, l’obligation du port du masque et la quarantaine – et encore, uniquement pour les voyages en zones rouges. Les choses s’expliquent quand on voit qui sont les manifestants : essentiellement l’extrême droite, divers groupes adeptes des théories du complot et un mélange de classes moyennes, petits patrons et indépendants. Derrière leurs revendications de « liberté » et leur soi-disant révolte contre la « dictature » du masque, se cache mal une idéologie tout-à-fait réactionnaire et conformiste. Ce n’est pas un hasard si ces mouvances ont le soutien de gens comme Trump ou Bolsonaro, qui sont des ardents défenseurs du capitalisme et des ennemis acharnés des travailleurs.
Il est vrai que les gouvernements de la plupart des pays se sont largement discrédités par une gestion calamiteuse de la crise sanitaire. En mars, les masques étaient censés être inutiles, voire nuisibles, aujourd’hui ils sont devenus obligatoires. En Belgique, la taille de la « bulle » et les autres règles ont changé tellement souvent qu’on s’y perd. Mais l’incurie des politiciens de diminue pas pour autant l’utilité des masques.
Les experts scientifiques n’ont pas aidé à clarifier les choses. Les membres des différents comités et groupes contredisaient souvent dans la presse ce que le conseil national de sécurité avait décidé la veille. D’autres, tels le médiatique Professeur Raoult et son hydroxychloroquine, se font mousser en prétendant avoir découvert des traitements, qui s’avèrent après vérification tout aussi inefficaces que le dentifrice anti-Covid ou les produits de nettoyage que Trump conseillait d’avaler.
Le monde scientifique n’échappe pas à la logique économique du capitalisme. Les universités subissent l’austérité et sont en compétition pour les budgets. En leur sein, chercheurs et professeurs tirent la couverture à eux – au détriment, parfois, de la vérité scientifique. Ce n’est pas pour autant qu’il faut rejeter la méthode scientifique, rationnelle et logique, basée sur les faits. Elle n’a rien d’infaillible, mais c’est quand même elle qui a permis tous les progrès technologiques et médicaux dont nous profitons tous aujourd’hui, y compris les anti-masques et consorts !
Ceux qui, comme les manifestants de Berlin et ailleurs, réclament le droit de propager le virus à leur guise, ne sont pas seulement antiscientifiques et stupides. Ils sont dangereux, individualistes et réactionnaires. Avant même d’être des ennemis de la science, ils sont des ennemis des travailleurs.
Ce sont les couches populaires qui ont le plus souffert de l’épidémie. Pendant le confinement, des familles entières se sont entassées dans de petits appartements sans terrasse ni jardin. Elles ont subi le chômage économique, quand ce n’est pas le chômage tout court. Le virus a frappé plus fort le monde du travail : dans les supermarchés, les abattoirs, les hôpitaux, les usines, les centres logistiques, il a bien fallu travailler, avec ou sans masque. C’est là que le virus s’est propagé : les professions les moins qualifiées présentaient le taux de mortalité le plus élevé.
L’extrême-droite et les complotistes cherchent des boucs émissaires : les immigrés pour les uns, les Illuminatis ou les martiens pour les autres. Cela revient à dédouaner les capitalistes de leur responsabilité : si la crise sanitaire a frappé si fort, c’est à cause de la politique d’économie dans les hôpitaux ; si la crise économique frappe maintenant les travailleurs, c’est parce que les gouvernements protègent d’abord les profits.
La réponse à ces crises n’est certainement pas le chacun pour soi, elle est au contraire dans l’organisation collective de la société entière par les travailleurs eux-mêmes : organiser les services publics en fonction des besoins de la population, répartir le travail entre tous sans regarder aux profits, et prendre soin les uns des autres. Mais pour cela, il faudra des manifestations d’un autre genre et d’une autre ampleur…
Des paroles pour nos soignants… Un cercueil pour nos pensionnés
Qu’elles soient privées ou publiques, les maisons de repos se sont transformées ces derniers mois en de véritables mouroirs. Début juin, Sciensano dénombrait 6 183 décès de résidents de maison de repos causés par le coronavirus, soit deux tiers des victimes du virus ! Avant la crise, la situation n’était déjà pas terrible, le virus l’a rendue carrément insoutenable. Avec des équipes réduites et des horaires à n’en plus finir, les soignants ont dû combattre un ennemi invisible sans matériel et sans tests, au péril de leur propre santé mais aussi de celle de leur famille. Dans certains homes, les employés malades étaient tellement nombreux qu’il a fallu les remplacer par des militaires. Pour ne pas engorger les hôpitaux, les anciens ont été confinés, seuls, dans leur chambre, les condamnant ainsi à une mort certaine dans des homes qui manquaient d’oxygène et d’infirmiers. A part quelques « merci », le personnel soignant des homes n’a toujours rien reçu et nombreux sont ceux qui craignent qu’un scénario semblable se reproduise.
Après la crise, comme avant, les travailleurs vont devoir se défendre
Pendant la crise du Covid, les commentateurs, journalistes, politiciens se sont relayés sur les ondes pour jurer que plus rien ne serait jamais comme avant, que les leçons seraient apprises, bref, que grâce au Covid le monde allait devenir meilleur.
Ces niaiseries n’ont pas résisté longtemps à l’épreuve des faits : que ce soit à l’échelle de la Belgique ou de la planète, le patronat n’a pas changé d’un iota. Il est en train de profiter de la crise sanitaire pour lancer une série de plans de restructuration probablement encore pires que ceux qui ont suivi la crise de 2008.
En Belgique, la compagnie aérienne Brussels Airlines va recevoir 300 millions d’euros d’aide d’argent public. Cet argent est censé empêcher la « faillite » de l’entreprise. Or dans le même temps, la direction a utilisé le chantage à la fermeture pour imposer gel des salaires, départs en retraite anticipée et chômage technique au personnel naviguant, faisant ainsi un supplément de 500 millions d’euros d’économies.
Pour Lufthansa, la maison mère de Brussels Airlines, c’est le jackpot à encore plus grande échelle : l’entreprise va recevoir 9 milliards d’euros du gouvernement allemand et prévoit 22 000 licenciements.
En France, c’est 15 milliards pour le secteur aéronautique et 8 milliards pour l’automobile. En Italie, le gouvernement va prêter 6 milliards d’euros à Fiat. Dans tous les pays, le même scénario se répète.
Au bout du compte, le grand patronat compte bien mettre la crise à profit. Certes, les bénéfices ont baissé pendant le confinement et certaines grandes entreprises ont même perdu de l’argent. Mais la grande majorité a passé le cap, grâce à leurs faramineuses réserves, constituées au cours de dizaines d’années d’exploitation des salariés. Ce ne sont que pour des petites entreprises que le coup a pu être fatal.
Mais comme le montre l’exemple du secteur aérien, les patrons n’ont pas l’intention d’absorber les pertes en prenant sur les profits passés. Non seulement ils vont recevoir des aides publiques mais ils vont tenter d’imposer des sacrifices aux travailleurs, sous prétexte de « sauver l’entreprise », que ce soit en abandonnant une partie de leurs salaires, en acceptant plus de flexibilité ou en travaillant plus. Le patronat espère ainsi, sous la menace de la fermeture, faire accepter aux travailleurs des mesures antisociales qu’ils n’auraient pas espéré faire passer autrement.
C’est ainsi qu’ils espèrent regagner au centuple ce qu’ils ont perdu ces trois derniers mois.
Dès la mi-avril, les bourses européennes ont commencé à remonter et sont quasiment revenues à leur niveau d’avant la crise. Les financiers investissent dans les secteurs qui, à leurs yeux, vont le plus profiter de la situation. Dans les autres secteurs, ils exigeront des restructurations jusqu’à les rendre à nouveau rentables.
Si les travailleurs se laissent faire, le prix humain sera terrible. Des foyers seront appauvris par le chômage, par les temps partiels et l’intérim. Pour les patrons, les subsides, les réductions d’impôts, etc. Pour les travailleurs, les restructurations et la misère.
Les travailleurs risquent aussi de payer une deuxième fois l’addition : les dizaines de milliards d’euros que le gouvernement Wilmès a mis à disposition des entreprises vont creuser la dette du pays, elle pourrait remonter à 120% du PIB cette année. Or cela fait trente ans que tous les gouvernements successifs justifient leurs plans d’austérité en série au nom de cette dette. Il ne faudra pas attendre longtemps pour que les mêmes recettes indigestes se retrouvent sur la table : dégradation des services publics, coupe dans les budgets sociaux, report de l’âge de la retraite, augmentation du temps de travail, etc. Pour les politiciens au service du patronat, c’est le « business as usual ».
La crise n’est pas encore finie que les politiciens ont déjà repris leurs petits jeux habituels et les discussions sur la formation du prochain gouvernement vont bon train. Histoire de se rosir un peu, le PS a proposé de suspendre les licenciements jusqu’en octobre. C’est dérisoire. Pour que chacun puisse vivre dignement, il serait vital d’interdire totalement les licenciements, et en premier lieu dans les entreprises qui font des bénéfices. Il faudrait que les travailleurs aient accès aux comptes des entreprises pour savoir où est l’argent et dénoncer les magouilles qui justifient les faillites.
Au lieu d’arroser le patronat à coups de milliards d’euros, qui vont de toute façon finir dans les circuits financiers, il faudrait recruter massivement dans tous les services publics utiles à la population, comme les hôpitaux, les maisons de repos ou les écoles.La classe politique, tous partis confondus, n’a aucune intention de prendre cette voie. Il n’y a que la mobilisation générale des travailleurs qui pourra obliger politiciens et patronat à les respecter.