Une commission d’enquête indépendante a étudié pendant plus de deux ans les abus sexuels commis au sein de l’Église catholique de France. Résultat : entre 1950 et aujourd’hui, environ 300 000 jeunes y auraient subi des agressions sexuelles de toutes sortes. L’Église avait parfaitement connaissance de ce phénomène… elle a systématiquement joué de son autorité et de son influence pour étouffer les scandales et protéger les coupables. Un nouveau dossier vient donc s’ajouter à la longue liste des crimes perpétrés par cette institution rétrograde qui ose jouer au gendarme de la morale…
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Les révélations passent, la fraude reste
Après les Panama et les Paradise Papers, les Pandora Papers nous rappellent une évidence : les paradis fiscaux ne se sont jamais aussi bien portés. Sur les 29 000 sociétés écrans révélées, 1 217 sont belges, qui ont planqué chacune plusieurs millions d’euros. Et comme d’habitude, les politiciens font mine de s’en indigner, en attendant que la polémique passe. L’évasion fiscale n’est pas une simple dérive du système. C’est le fonctionnement normal du capitalisme, nourri par l’appât du profit et protégé par le secret des affaires.
Vaccins : l’égoïsme qui va nous coûter cher
L’inégalité d’accès aux vaccins risque de prolonger la pandémie de Covid-19. Si les pays riches ont déjà vacciné près de 60% de leur population, les plus pauvres en sont à peine à 1%. Face à un virus sans frontières, il aurait été logique d’organiser une vaccination à l’échelle mondiale. Au contraire, dans leur égoïsme national, les Etats occidentaux préfèrent injecter une troisième dose à leurs citoyens plutôt que de les livrer aux pays qui en ont le plus besoin. Ils continuent également à s’asseoir sur les brevets pour empêcher une extension des capacités de production. Le capitalisme et le nationalisme démontrent une fois encore leur caractère criminel.
Banques : toutes aux paradis
Chaque année, les grosses banques européennes continuent de déclarer 20 milliards d’euros de bénéfices dans les paradis fiscaux. C’est la banque HSBC qui détient la palme, en déclarant 62 % de ses bénéfices à Hong-Kong. Les scandales se sont succédé ces dernières années et les belles paroles aussi ! Bien que, depuis 2014, les banques soient tenues de publier leurs activités dans chaque pays, rien n’a changé. Comme si on pouvait s’attendre à autre chose ! Leur seule préoccupation restera à jamais d’enrichir au maximum les actionnaires, par tous les moyens possibles.
Pour renverser la température… renversons le capitalisme !
Un nouveau rapport du GIEC publié récemment conclut que le dérèglement climatique continue de s’accentuer et qu’il provoque son lot de catastrophes naturelles.
C’est de pire en pire, et cette année, il ne fallait pas aller bien loin pour voir les conséquences de cette aggravation : en Belgique, les inondations ont fait des dizaines de morts et des milliers de sinistrés. Ce rapport du GIEC ne démontre en fait rien de bien neuf, mais il a surtout pour but de tenter de convaincre les chefs d’États et de préparer une nouvelle COP… la 26ème ! Comme s’il s’agissait de les convaincre… et que la 26ème fois serait la bonne. Les politiciens sont incapables de prendre de vraies mesures, parce qu’ils sont à genoux devant les vrais pollueurs : les capitalistes. C’est pour ça qu’ils font la morale aux travailleurs. Pourtant, ce sont les capitalistes qui, dans les conseils d’administrations des entreprises, décident de tout : comment produire et en quelle quantité. Tout ce qui leur importe, ce sont les profits qu’ils peuvent tirer du pétrole, du charbon ou du gaz. Toute cette société repose sur la loi du profit et, tant qu’une minorité de parasites continuera à dicter cette loi, nous continuerons de vivre sur un océan de misère et de détritus. Pour inverser la courbe des températures, il faudra que l’on exproprie ces profiteurs irresponsables !
Afghanistan: un chaos dont l’impérialisme est responsable
On ne peut être qu’écœuré et révolté par les images venant d’Afghanistan. La débâcle de l’armée américaine et du régime qu’elle soutenait a entraîné un vent de panique dans la population à Kaboul. Des milliers d’Afghans ont foncé vers l’aéroport pour tenter de fuir dès qu’ils ont appris l’arrivée des talibans. Mais une fois sur place, les soldats américains se sont opposés à leur accès à l’aéroport, en faisant plusieurs morts, victimes de balles ou écrasés dans la bousculade. L’armée américaine a abandonné ceux sur lesquels elle s’était appuyée pendant des années, mais aussi tous ceux qui craignent la dictature infâme des talibans, et les a empêchés de monter dans ses avions.
Contrairement à ce qu’ont continuellement affirmé les dirigeants des grandes puissances, les vingt ans de guerre et d’occupation militaire n’ont pas fait reculer le terrorisme et la barbarie. Au contraire, les talibans semblent plus forts que jamais. Quant au terrorisme, en vingt ans il s’est répandu sur la planète, alimenté par la misère que les grandes puissances imposent à la population mondiale et les guerres qu’elles mènent partout.
Les milices islamistes afghanes ont été financées et armées par les Américains et leurs alliés à la fin des années 1970 pour affaiblir le régime afghan alors soutenu par l’Union soviétique. Tenue en échec, l’armée de Moscou dut quitter le pays. Dix ans plus tard, les milices ont fini par prendre Kaboul. Leur pouvoir, qualifié de démocratique par les puissances occidentales, s’intitulait crûment « gouvernement islamiste ». Une guerre civile entre factions islamistes rivales vit la victoire des talibans, les mieux armés… par les Américains et leurs alliés ! Les femmes furent aussitôt chassées de leurs emplois et enfermées sous leur burqa. Le pays tout entier fut soumis aux lois rétrogrades des intégristes. Il y eut bien quelques commentaires désolés, mais aucun État ne leva le petit doigt.
Après l’attentat du 11 septembre 2001, revendiqué par Al Qaïda, le gouvernement américain chercha à rappeler que les États-Unis sont le gendarme du monde. Les talibans et leur régime furent accusés d’abriter les terroristes et l’Afghanistan fut envahi par les armées des États-Unis et de leurs alliés. La propagande coula à flot pour convaincre que cette guerre allait donner des droits aux femmes afghanes, allait apporter la civilisation dans ce pays, les hôpitaux et les routes à venir, la sécurité pour tous, etc.
En fait, le peuple afghan connut vingt années supplémentaires de guerre, les bombardements de terreur, les déplacements de population, les internements, la torture. La population n’a pas vu la couleur des centaines de milliards de dollars censés tirer le pays du sous-développement. Les puissances d’occupation ont dépensé bien plus pour leurs besoins militaires sur place que pour la santé ou l’éducation dans le pays. En guise de développement, ce fut surtout celui de la corruption. Et elle n’a pas profité qu’aux margoulins locaux, mais plus encore aux capitalistes américains. Le régime mis en place par les Américains, sur la base de la misère persistante et de la corruption, ne pouvait qu’être rejeté par la population. La rapidité avec laquelle les talibans sont revenus au pouvoir, avant même que l’armée américaine ait quitté le pays, le montre.
Le sort que les États impérialistes font subir à l’Afghanistan donne l’image du monde qu’ils nous imposent. Quant aux dirigeants européens, ils se sont empressés d’agiter le spectre d’une nouvelle vague migratoire qu’il faudrait stopper.
Aucune frontière n’arrêtera ces êtres humains qui fuient la mort et veulent sauver leur vie et celle de leurs enfants. Un point de vue humain élémentaire voudrait qu’ils puissent s’installer là où ils le souhaitent et rejoindre des amis ou des membres de leur famille qui ont déjà émigré. Mais les dirigeants préfèrent utiliser les migrants comme des boucs émissaires contre lesquels détourner le mécontentement.
Ils vont chercher à diviser encore plus les travailleurs, en stigmatisant ceux qui viennent d’Afghanistan, mais aussi tous ceux qui sont originaires de régions arabes, turques ou en général de religion musulmane. Alors, il ne faut pas que les travailleurs se laissent abuser ni se trompent d’adversaires.
Tout cela ne pourra cesser qu’avec le renversement du capitalisme sur la planète entière, aussi lointaine que puisse paraître cette perspective.
La première condition pour que cet espoir devienne réalité est que nous, travailleurs des pays riches, refusions toute forme de solidarité avec le capital, son armée, ses expéditions militaires et ses mensonges à prétention humanitaire.
Le secret de la richesse
Une étude menée aux USA a récemment dévoilé aux yeux de tous ce que les travailleurs savent bien : dans ce monde, pour devenir riche, il faut être né… dans une famille riche ! L’étude montre comment ces grandes familles héritent de fortunes toujours plus grandes, en transmettant leurs méthodes mafieuses de génération en génération. Mais, en fin de compte, elle oublie de mentionner quel est le véritable secret de la richesse : l’exploitation des travailleurs. Des milliards et des milliards d’euros, sans même lever le petit doigt !
Levée des brevets : Joe Biden, le cynisme du capitalisme
Le soutien du président américain à la levée des brevets sur les vaccins anti-Covid a pris tout le monde de court. Mais c’est hypocrite. Les sociétés américaines Pfizer et Moderna, qui ont une longueur d’avance sur leurs concurrents, ont déjà engrangé de juteux bénéfices grâce à des vaccins coûteux. Même en cas de levée de tous les brevets, elles seraient bien moins impactées que les autres. Par ailleurs, les États-Unis continuent à bloquer l’exportation de composants indispensables en limitant ainsi la production mondiale. En matière de cynisme, on ne peut pas faire mieux.
Le big pharma s’accroche à ses brevets
De nombreuses voix réclament la levée des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins anti-Covid. Seule une telle mesure permettrait de produire rapidement et à moindres frais les doses nécessaires à la population mondiale. Sans surprise, les sociétés pharmaceutiques s’y opposent, en criant à la mise en péril du secteur. L’apparition rapide des vaccins ne doit pourtant rien au big pharma et à ses brevets. La recherche a été essentiellement financée avec de l’argent public. Les grandes sociétés se contentent d’en empocher les profits, sans avoir pris le moindre risque. Au plus grand plaisir de leurs actionnaires qui, une fois encore, se sucrent sur notre dos.
L’UE tue discrètement à ses frontières
La politique d’asile de l’Union européenne est, d’année en année, toujours plus criminelle. En 2020, les États membres de l’UE et l’agence Frontex ont refoulé, au mépris de leurs propres lois, au moins 40 000 réfugiés. Plus de 2 000 d’entre eux sont morts à la suite d’un de ces refoulements ! Cette Europe des riches a beau se parer des plus grandes vertus humanistes ; sa réalité, bien moins reluisante, est faite de racisme et de rejet des pauvres.